Extraits du livre: L'Avenir du Néolibéralisme économique en Afrique. Publié aux Editions Francaises Edilivre.

    "L’OIF fut créée à Niamey le 20 mars 1970 par 21 pays ayant en partage le français. Sa mission première était de veiller à la promotion linguistique et culturelle du français dans ces pays. Ce qui lui conférait le statut d’Espace Francophone ayant évolué, aujourd’hui en un regroupement de 80 États et gouvernements  dont 57 membres et 23 observateurs. A ce jour les missions de l’OIF constituent de véritables challenges pour certains de ces pays membres et notamment Ouest-africains. Car il s’agit comme, c’est stipulé dans sa feuille de route, de : 

• Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique
• Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme
• Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche
• Développer la coopération au service du développement durable

Quand l’on se réfère concrètement à l’atteinte de ces objectifs dans  l’Espace Francophone, il ya lieu de reconnaitre des avancées significatives  en matière de promotion de la diversité culturelle et linguistique à travers une libre circulation des savoirs dans l’espace, une promotion des valeurs démocratiques, une uniformisation des systèmes Educatifs et Universitaires sur le plan de l’éducation, un accompagnement financier, logistique et en expertise des Etats membres les plus fragiles en matière de développement économique et social, un renforcement de la coopération multilatérale basé sur des critères de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption et du respect des principes de l’Etat de droit.

   Par ailleurs, des efforts sont encore nécessaires pour conforter ces acquis amorcés. L’OIF, dans le cadre de la Coopération multilatérale doit contribuer efficacement à réduire le déficit de développement entre pays francophones d’un côté et entre pays  francophones et anglophones de l’autre. Ce qui devra passer nécessairement par l’Education et la formation des jeunes de ces pays où, pour la plus part d’entre eux, la couche socioprofessionnelle jeune demeure  l’écrasante majorité .Il s’agit d’un capital humain important qu’il faudra  valoriser et utiliser de façon rationnelle. Une uniformisation des outils et instruments législatifs nationaux à ce sujet est également à renforcer. L’exemple du CAMES ou de l’adoption du système Licence-Master-Doctorat est à poursuivre sur l’uniformisation des politiques en matière d’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

   L’actualité sur le chômage des jeunes et sur la crise migratoire dans bien de ces pays traduit la nécessité d’adapter l‘Education des jeunes à la réalité sociodémographique et économique de ces pays. Il faudra  faire évoluer nos systèmes d’Education primaire et secondaire traditionnels vers des systèmes Educatifs plus professionnalisants et pragmatiques. Des programmes de formation politique et intellectuelle répondant à ces besoins sont nécessaires  pour les années à venir, ce qui permettra de créer les conditions d’un dynamisme politique, social et économique dans cet espace. Le financement et la promotion de la recherche scientifique et universitaire devront être également soutenus dans le cadre d’échanges et de transfert de connaissances scientifiques et technologiques. Dans le même élan, une bonne exécution des actions programmatiques planifiées devront permettre, d’appuyer et de soutenir les efforts déployés en faveur du développement social durable, elles devront permettre, de façon quantitative et qualitative, un Accès à un avenir meilleur des femmes, des adolescents et des enfants, une auto responsabilité et une relation étroite entre les besoins des populations et les prestations en matière de promotion économique et sociale.

   Il est sans doute de notre responsabilité de donner plus de perspectives d’avenir à ces jeunes à travers l’accès à une éducation et à une formation de qualité, gage non seulement d’une implication consciente des citoyens dans ce processus, mais également de réussite des actions de gouvernance dans ces pays.

    De plus, nous avons également la responsabilité de faire de notre espace francophone un espace sûr et de paix en favorisant la création de richesses, d’opportunités économiques et professionnelles pour les jeunes, d’autonomisation des femmes et des jeunes, le développement du leadership jeune en les associant aux débats et décisions thématiques de développement ,ce qui créera plus de  climat de confiance entre citoyens africains partageant les mêmes défis et imaginairement séparés par des frontières."

Extraits du livre "L'Avenir du Néolibéralisme économique en Afrique" paru aux Editions Francaises Edilivre le 21 Septembre 2016. Ecrivain-Auteur/Dr Adamou Mairiga Alias Dr Adams.

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